PSYCHOLOGIE : L’e-cigarette « c’est comme sortir de prison avec un bracelet électronique »…

PSYCHOLOGIE : L’e-cigarette « c’est comme sortir de prison avec un bracelet électronique »…

La jeunesse et l’e-cigarette, un débat qui prend de plus en plus d’ampleur en Europe après avoir engendré de nombreuses réglementations aux États-Unis. Le vapotage est-il une solution pour l’adolescent fumeur ? Selon Bernard Antoine, psychologue et addictologue : « l’e-cigarette, c’est comme sortir de prison avec un bracelet électronique, ça déplace le problème, à défaut de le régler« 


L’E-CIGARETTE OU LA THÉORIE DU « SERPENT QUI SE MORD LA QUEUE »


Chez nos confrères de « Femme Actuelle« , deux spécialistes ont répondu à des questions concernant la jeunesse et son lien avec l’e-cigarette. Si on aurait pu s’attendre à un discours sur la réduction des risques, il n’en ai rien et Bernard Antoine, psychologue et addictologue semble pour sa part catégorique : « L’e-cigarette, c’est comme sortir de prison avec un bracelet électronique, ça déplace le problème, à défaut de le régler« .

Primo, « parce que les études sur les effets de l’e-cigarette à long terme restent encore opaques« , indique Bernard Antoine. Et quand bien même les scientifiques finiraient par la juger définitivement « hors de danger », elle maintient les accros dans leur dépendance comportementale. Càd ? « Il faut bien comprendre que les fumeurs sont accros à un ensemble de paramètres, amorce le professionnel. Parmi elles, l’IMAO, antidépresseur présent dans la cigarette, la nicotine, le tabac mais aussi et surtout les comportements, les situations (cafés, apéritifs) et les réflexes« .

Si on supprime l’IMAO et peut-être le tabac et la nicotine (selon les options que l’on choisit avec sa e-cigarette) – et qui constituent déjà un grand pas pour les fumeurs – , on garde tout de même l’addiction aux gestes. Gestes, qui eux, amènent ou ramènent progressivement à la cigarette traditionnelle. Un véritable « Serpent qui se mord la queue » selon lui.

Christie Nester, pédopsychiatre acquiesce. D’autant que le problème aujourd’hui, c’est que le schéma évolue. « Les adultes se servent de la cigarette électronique pour arrêter de fumer, quand aujourd’hui, les jeunes commencent par là. Et si l’on prend l’exemple de la Juul – qui donne désormais une dimension mode au vapotage, autrefois ringard chez les jeunes – tous ses flacons ont le même dosage de nicotine. Cette cigarette n’est donc absolument pas faite pour inciter les gens à diminuer puis arrêter« .

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A propos de l'auteur

Ayant une formation de spécialiste en communication, je m'occupe d'une part des réseaux sociaux du Vapelier OLF mais je suis également rédacteur pour Vapoteurs.net .